lunedì 28 gennaio 2019

 
 
 

La contre-mine du bastion des îles

On y accède en descendant deux raides rampes d’escalier en pierre équipées avec de petites niches, placées dans les murs latéraux, où étaient placées les torches destinées à illuminer les marches. Conçue par l'ingénieur militaire Pietro Antonio Tomasello de Padoue, elle fut construite vers 1530.

Il s’agit d’un tunnel avec un bas plafond - que l’on peut traverser voûtés - qui parcourt tout le périmètre du bastion. Ce tunnel, d'une hauteur moyenne de 1,60 m, a une largeur d'environ un mètre,  mais à certains endroits, ce tunnel est formé par de petites pièces - à plan carré ou rectangulaire - dont la largeur peut atteindre deux mètres.

Dans la contre-mine (“contromina”), en cas de siège, les défenseurs auraient patiemment pu surveiller le bastion en écoutant les coups de pioche de l'ennemi. Pour attaquer le bastion, ce dernier  aurait dû creuser secrètement un tunnel souterrain (mine) pour se rapprocher progressivement des fondations du bastion, où il aurait pu placer de puissantes charges explosives capables de détruire les gros remparts. D’astucieux tuyaux conçus par l’ingénieur Tomasello (les catùsi) auraient neutralisé l'ennemi s’il avait envahi la contre-mine. En effet, à travers ces tuyaux qui, depuis le sol de l’étage supérieur, atteignent le plafond de la contre-mine, les défenseurs auraient pu injecter des substances asphyxiantes capables de tuer les assiégeants.

Dans le tronçon terminal de la contre-mine se trouve une raide rampe d’escalier qui permet de monter à l’étage supérieur, mais dont la sortie est actuellement murée.

La contre-mine du bastion des îles fut, par la suite, dotée d’une ouverture lui permettant de communiquer avec l'extérieur de la ville fortifiée et précisément avec la partie supérieure de l'actuelle “Salita Porticella”. Cette communication avec l’extérieur est attestée par un plan datant de la première moitié du XIXe siècle et publié en 1992 par Liliane Dufour dans son «Atlas historique de la Sicile».

 





 
 









 
1-9: phots by Giovanni Lo Presti